lundi 19 décembre 2011

Au pays des moines tibétains

Vendredi dernier, encore un week-end de vadrouille nous attendait.
Cette fois, on se retrouve tout au Nord de l’Inde, à Dharamsala, dans la fameuse montagne de l’Himalaya. Bon ok, on n’était pas très haut finalement puisque seulement à 1770 mètres, mais quand même ! La ville est  célèbre pour accueillir le monastère du Dalaï Lama. En fait, on associe les deux noms, mais le cœur de l’activité se concentre 4 kilomètres plus haut, à McLeod Ganj, et quasiment personne ne s’arrête à Dharamsala ; ne cherchez pas pourquoi.

Dans l’Himalaya, impossible de prendre le train donc nous voilà parties pour 14h de bus. On a failli mourir de froid, ils ne connaissent pas le chauffage – ou ne l’ont pas, tout simplement. Dans ce malheur, on a eu un peu de chance : on devait partager l’expérience à quatre, mais l’une est tombée malade, et l’autre a eu une obligation avec son boulot. On s’est donc retrouvées à deux, et on a pu s’étaler chacune sur deux sièges, ce qui a rendu le voyage moins pénible que ce qu’il aurait du être – on cherche le positif. On est arrivées tant bien que mal. Le retour a juste été horrible, peut-être parce que durant les trois premières heures, on a été secoué comme pas possible, ne pouvant à peine pas respirer. Finalement ça ressemblait presque aux montagnes russes, sauf que c’était les montagnes indiennes.

Sinon dans la ville en elle-même il faisait plutôt bon, on était bien couvertes mais au soleil, ça tapait bien, on a pu apprécier à plusieurs reprises un thé sur un toit-terrasse face à l'Himalaya ; trop relax. McLeod Ganj est une ville assez petite, il n'y a pas grand chose à faire, à part visiter le complexe du Tsuglagkhang qui est le principal site pour les pèlerins et les moines, et qui comprend la résidence officielle du Dalaï-Lama.

Ici on est en plein milieu du kora, un tour rituel effectué par les pèlerins quotidiennement qui contourne le complexe du Tsuglagkhang. On l'a fait un peu par hasard, et dans le mauvais sens – il faut suivre le sens des aiguilles d'une montre, normalement…
 
 

Dans la ville, ça grouille de moines tibétains, il y en a partout ! On voit aussi les mamies typiques de là-bas, toutes petites, trop rigolotes, souvent avec des tresses.
 
 

LA résidence officielle du Dalaï Lama. Le garde n'a même pas voulu me laisser aller lui faire un bisou :-( À défaut, je lui ai demandé de lui passer le bonjour de ma part !
Ah ah ah ! LA photo énorme !!!

Coucher de soleil sur l'Himalaya

lundi 12 décembre 2011

Chandigarh

Samedi, en route pour Chandigarh, au nord de Delhi. 3h30 en train + seulement 10 minutes de retard : exceptionnel. Idem pour rentrer le soir. Oui, on a fait l’aller-retour dans la journée, trop crevant, la fatigue de tous ces voyages commence à se faire sentir…

La ville a été imaginée dans les années 50 par l’architecte suisse naturalisé français Le Corbusier. Il a notamment dessiné les bâtiments du complexe administratif – palais de Justice, palais du Capitole, Secrétariat et palais de l’Assemblée.

Jardin de Bougainvillées

Hand open "schoulptûre"

Sukhna Lake

Chandigarh architecture museum


Crée par Nek Chand, le Rock Garden ci-après n’a pas grand-chose à voir avec un jardin. Matériaux organiques et déchets urbains ingénieusement employés animent ce curieux labyrinthe, dédale d’allées et d’escaliers ponctués de cours, débouchant parfois sur une bruyante cascade, parfois sur un amphithéâtre envahit de personnages constitués de tessons de porcelaine. Prises électriques ou câbles multicolores, verres et bracelets brisés, aucun matériau n’a été négligé pour donner corps aux centaines de figures humaines et animales surgissant à chaque détour de ces 12 hectares. C’est naturellement qu’il est considéré comme le plus vaste environnement d’art populaire au monde.





Cette f*cking porte a eu raison de quelques uns de mes neurones…

 Sinon ça y est, c’est l’hiver indien ici. Depuis une dizaine de jours, obligée de dormir avec une couverture. Et le matin, un gilet n’est pas de trop. J’ai voulu repousser au maximum leur sortie et voilà le résultat, je suis malade – un peu à cause de ma coloc aussi qui n’est pas bien depuis plusieurs jours, mais on va laisser planer le doute sur cette accusation !

lundi 5 décembre 2011

Varanasi, ou Bénarès à la française

Vendredi soir, en route pour 12h45 de train + 1h de retard – je suis sûre que ça ne vous étonne même plus, et on peut même dire qu’il était presque à l’heure. 800km nous séparent de Varanasi, LA ville spirituelle par excellence où des pèlerins de toute l’Inde viennent se laver de leurs péchés. Quand je dis se laver, c’est pas juste une métaphore, qu’on soit bien clair ; ils se lavent littéralement dans le fleuve sacré du Gange.

Il est assez difficile de décrire cette ville, il y règne une ambiance particulière, on y voit beaucoup de choses, sans pouvoir autant mettre des mots sur ces sensations. Ça rend la ville particulièrement intéressante, mais il faut juste le vivre.
Nous sommes principalement restées dans le quartier bordant le Gange ; c’est plein de petites ruelles, un vrai labyrinthe. Chaque fois que l’on a voulu retourner à l’hôtel, on a trouvé un indien pour nous escorter. C’est pire que dans le palais des glaces.
C'est hyper sale aussi, hallucinant. Que ce soit des déchets ou des bouses de vaches – car oui, elles déambulent dans ces mini ruelles, nous frôlant chaque fois d'un peu plus près –, n'oubliez jamais de regarder là où vous marchez, conseil d'amie...

Varanasi est célèbre pour ses « ghats », qui désignent les marches sur les rives d’un fleuve. Tout au long du fleuve, on en trouve quelques 80 qui peuvent être différentes choses, mais la plupart servent au bain, d’autres sont des temples, certains abritent des palais de maharajas. Deux sont célèbres pour les crémations où sont brûlés des corps 24h sur 24. J’ai préféré regarder de loin donc je ne m’étendrai pas sur le sujet. D’ailleurs, c’est assez glauque : à plusieurs reprises, on a croisé un cortège portant sur un brancard de bambou un corps enveloppé, mais facilement reconnaissable. Ils l’amenaient au crématorium en chantant. Erk, ça nous a glacé le sang qu’ils passent à moins de 30cm de nous… Faut pas s’étonner, chaque jour ils en brûlent environ 200. Il parait que tout le monde veut venir mourir à Varanasi. Pire encore, les indiens viennent à Varanasi et attendent de mourir…

Et pour finir, juste un peu d’histoire : savez-vous d’où vient le nom de la ville – ville qui d’ailleurs a quatre appellations différentes mais on va pas pousser le détail aussi loin ?
~> Parce que son premier ghat s’appelle Varunã, et le dernier Assî. En joignant les deux, on obtient Varanasi ! Il faut pas aller chercher bien loin en fait ;-)
 
Vue des ghats depuis le bateau au crépuscule
Idem mais à l'aurore, à 6h du mat' siouplé
On peut apercevoir la fumée des crémations
Admirez la propreté du Gange au premier plan...
Nos amies les vaches sont définitivement partout
Arrivée au dernier ghat, vous pouvez voir le panorama
 
Je n'ai jamais autant regarder le sol en marchant

C'est pas un mythe, preuve à l'appui

On retrouve Makoto, un japonnais de l'école. Il est ici pour le week-end avec un de ses ami pour tourner un film surprise pour le futur mariage de ce dernier. Il est juste dingue, il doit être l'un des seuls étrangers à s'être jeter à l'eau, sans mauvais jeu de mot ! Pour sûr, il est in love ! La suite en images ;-)

Resto jap avec ma copine jap Tomoko

Un kilo d'orange, ça se voit pas qu'il est en train de peser !?
Découverte d'un nouveau fruit : le sarifa, le truc vert bizarre en premier plan : trop bon !